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L'Ode à la Joie |
La Neuvième Symphonie en ré mineur, Opus 125, composée par Beethoven de 1822 à 1824, fut dédiée à Friedrich Wilhelm III, roi de Prusse, et interprétée pour la première fois à Vienne le 7 mai 1824. Ignaz Schuppanzigh dirigeait l'orchestre, en présence du compositeur lui-même. Cette symphonie eut d’emblée un très grand succès, et sa première donna lieu à cinq rappels alors que seul l'Empereur pouvait bénéficier de trois rappels. Beethoven avait construit sa symphonie en ajoutant à la fin du quatrième mouvement une Ode à la Joie. Ajouter un final avec choeur était une idée à laquelle il songeait depuis 1807. Beethoven a manifesté l’intention de composer une œuvre à partir de l’Ode à la Joie de Friedrich von Schiller au moins dès 1792. Dès 1799, Beethoven avait esquissé une mise en musique, sous forme d'un Lied, puis s'était servi de quelques vers dans Leonore-Fidelio, son opéra. D’autres esquisses se trouvent dans ses cahiers de 1814-1815. Enfin, Beethoven adapta le texte pour sa neuvième symphonie. A cette fin, il s'inspira d'une version de 1803 révisée par Schiller lui-même. Le thème musical de l’Ode à la Joie, quant à lui, trouve ses racines notamment dans la Fantaisie pour chœur, piano et orchestre opus 80. Cette Ode à la Joie correspond aux idéaux fraternels de Beethoven, d’où sa volonté incessante de composer une œuvre à la mesure de l’écrit de Schiller : « L'homme est pour tout homme un frère – Que tous les êtres s'enlacent ! - Un baiser au monde entier ! ». |
Quelques mots sur l'hymne européen |
Le Conseil de Ministres des pays de l'Europe a officialisé l'hymne européen le 19 janvier 1972 à Strasbourg : le prélude de "l'Ode à la joie", 4e mouvement de la IXe symphonie de Ludwig van Beethoven. L'interprétation officielle sera confiée à Herbert von Karajan. Des arrangements seront portés sur la partition, notamment en ce qui concerne le tempo. Karajan fait jouer une noire à 120 alors que Beethoven l'avait écrit à 80 à la blanche. Le texte de Friedrich von Schiller n'a pas été retenu pour faire partie de l'hymne européen pour des raisons évidentes de traduction ; mais la musique est une langue universelle... La durée officielle de l'hymne est de deux minutes. |
Les paroles de l'Ode à la Joie |
Ode
à la Joie
Musique
: Ludwig van Beethoven |
Texte en Allemand |
Traduction Française |
Freude, schöner Götterfunken Tochter aus Elysium, Wir betreten feuertrunken, Himmlische, dein Heiligtum! Deine Zauber binden wieder Was die Mode streng geteilt; Alle Menschen werden Brüder, Wo dein sanfter Flügel weilt. Wem der große Wurf gelungen, Eines Freundes Freund zu sein; Wer ein holdes Weib errungen, Mische seinen Jubel ein! Ja, wer auch nur eine Seele Sein nennt auf dem Erdenrund! Und wer's nie gekonnt, der stehle Weinend sich aus diesem Bund! Freude trinken alle Wesen An den Brüsten der Natur; Alle Guten, alle Bösen Folgen ihrer Rosenspur. Küsse gab sie uns und Reben, Einen Freund, geprüft im Tod; Wollust ward dem Wurm gegeben, und der Cherub steht vor Gott. Froh, wie seine Sonnen fliegen Durch des Himmels prächt'gen Plan, Laufet, Brüder, eure Bahn, Freudig, wie ein Held zum Siegen. Seid umschlungen, Millionen! Diesen Kuß der ganzen Welt! Brüder, über'm Sternenzelt Muß ein lieber Vater wohnen. Ihr stürzt nieder, Millionen? Ahnest du den Schöpfer, Welt? Such' ihn über'm Sternenzelt! Über Sternen muß er wohnen. |
Joie ! Joie ! Belle étincelle divine, |
Traduction italienne |
Traduction anglaise |
Gioia, bella scintilla di Dio, |
Joy, bright spark of divinity, Daughter of Elysium, Fire-inspired we tread Thy sanctuary. Thy magic power re-unites All that custom has divided, All men become brothers Under the sway of thy gentle wings. Whoever has created An abiding friendship, Or has won A true and loving wife, All who can call at least one soul theirs, Join in our song of praise ; But any who cannot must creep tearfully Away from our circle. All creatures drink of joy At nature's breast. Just and unjust Alike taste of her gift ; She gave us kisses and the fruit of the vine, A tried friend to the end. Even the worm can fell contentment, And the cherub stands before God ! Gladly, like the heavenly bodies Which He set on their courses Through the splendour of the firmament ; Thus, brothers, you should run your race, As a hero going to conquest. You millions, I embrace you. This kiss is for all the world ! Brothers, above the starry canopy There must dwell a loving Father. Do you fall in worship, you millions ? World, do you know your Creator ? Seek Him in the heavens ! Above the stars must He dwell. |
Traduction espagnol |
Traduction portugaise |
¡Oh amigos, dejemos esos tonos! Que este beso envuelva al mundo entero! Hermanos! Sobre la bóveda estrellada habita un Padre bondadoso! ¿Flaqueáis, millones de criaturas? ¿No intuyes, mundo, a tu Creador? Búscalo a través de la bóveda celeste, ¡Su morada ha de estar más allá de las estrellas! |
Alegria, centelha de imortal chama, Aquele que teve a boa sorte Todo ser vivente extrai Alegres como sóis incandescentes O amor se expande a milhões sem conta, |
Documents |
Voici trois documents intéressants sur l'Ode à la Joie, réalisés par le chef dorchestre franco-brésilien Maximianno Cobra :
Ces documents sont au format Pdf. HD Studios nous a permis de mettre à la disposition des visiteurs du site. Il s'agit de la société responsable de la distribution et marketing pour le label Hodie en Europe. Merci beaucoup à eux. |
D'autres paroles inspirées par l'Ode à la Joie et la 9e symphonie de Beethoven |
Certains d'entre nous ont appris d'autres paroles, écrites par Jean Ruault (1er couplet) et par Maurice Bouchor (2e et 3e couplets). Les deux derniers couplets ont été publiés sous le titre "Hymne à l'universelle humanité". Que la joie qui nous appelle Peuples des cités lointaines Si l'esprit vous illumine Merci à Bruno Trimolé |
D'autres paroles encore, "Hymne des temps futurs", apprises à l'école au début des années 1920 en Alsace : Oh !quel magnifique rêve On ne voit que fleurs écloses Plus de fratricides luttes Merci à Fabrice Franzosi M. Bouchor – J. Thiersot |
Paroles chantées à l'école publique de Saint-Marcel en Dombes dans l'Ain : Dans la joie qui nous emmène |
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