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Catherine |
Catherine, dont le métier est de s'occuper des autres, nous fait partager sa découverte de la musique de Beethoven, et son parcours de jeune musicienne. Nous retrouvons dans ce texte toute la passion d'une femme qui s'engage pleinement. Lisez, c'est très émouvant, très personnel, très beau... |
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Sur la route de l'opus 111 |
J'ai commencé à travailler le piano à 40 ans concrétisant ainsi une très ancienne passion. Que de peine(s) ! Au détour d'un gros travail d'apprentissage de lecture musicale, j'ai rencontré Ludwig van Beethoven. Pour m'exercer à lire la musique, je me suis imposée (non sans plaisir !) de déchiffrer toutes les sonates de Mozart, puis celles de Haydn et enfin celles de Beethoven. Inutile de préciser que cela ne ressemblait à rien. Aucune importance, même la pire cacophonie ne pouvait m'arrêter. C'est ainsi que je L'ai découvert. De l'intérieur. Par bribes. J'étais comme au bas d'une montagne immensément haute. Et puis j'ai entendu l'Opus 111. J'en suis restée sans voix, muette d'admiration. Il m'avait fallu plus de 40 ans pour découvrir ce qui devait donner un sens à ma vie. Depuis je gravis le petit sentier semé d'embûches qui doit me mener à La 111. Seule l'opus 106 dite "la saucisse" échappera au carnage. Trop obscure. J'en bave. Il m'arrive de pleurer de rage d'avoir perdu tant de temps, d'être aussi médiocre, d'avoir autant de difficultés physiques pour jouer ce qui, musicalement, est pour moi une évidence. Cette musique, je la fais mienne, note par note. Plus je la pénètre, plus je lui appartiens. Je ne toucherai pas à La 111 avant d'avoir parcouru le chemin initiatique incontournable, pour ne pas l'abîmer, pour l'aborder avec le maximum d'atouts dans mon jeu. Voilà toute l'histoire. Catherine |
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